Une crise de l’immobilier tertiaire, et après ?

20 décembre 2023

C’est dans l’une des émissions de France Culture « Sous les radars », présentée par Nora Hamadi, qu’Alexandre LabasseMatthias Navarro et Joachim Azan s’expriment sur la crise latente de l’immobilier tertiaire. « Aujourd’hui en Île-de-France on compte l’équivalent de 60 arches de la Défense de bureaux vides, soit une augmentation de près de 75% depuis ces dernières années » ↖
Chacun explique que cette augmentation exponentielle du taux de vacance est le résultat d’une crise multifactorielle : changement des modes de travail, hausse des taux d’intérêts, désintéressement des bureaux dits classiques. Ces derniers, prisés par les investisseurs mondiaux avant la pandémie, sont désormais concernés par une forte perte de valeur poussant ses commerçants jusqu’à ses occupants à repenser leur(s) usage(s), notamment à l’heure de l’essor du paradigme de la sobriété foncière et énergétique💡
Dans ce cadre, NovaxiaREDMAN ou l’Apur – Atelier parisien d’urbanisme agissent pour « réguler un marché de dupe » et ce à travers le recyclage d’espaces déjà existants évitant de construire du neuf (très émetteur de carbone), l’aménagement de lieux accueillants des acteurs de la transition et de l’ESS (à l’image de Césure géré par Plateau Urbain), une nouvelle gestion du patrimoine bâti ou encore une réflexion portant sur les nouveaux critères de l’immobilier : utilité urbaine, lien social, « turn over » des usages au sein d’un même bâtiment, etc.♻
« Il faut absolument que l’on travaille sur l’occupation [des mètres carrés vacants], on doit trouver une façon de les réutiliser car c’est du carbone qui a été consommé dans le temps », déclare Mathias Navarro, démontrant que la fabrique de la ville ne peut plus être basée sur l’idée que les ressources sont infinies et qu’il est temps de prendre en compte ses limites écologiques, démographiques et économiques💰
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